Un faible taux de polynucléaires neutrophiles peut facilement passer inaperçu. Mais il représente un risque important pour la santé, car ce sont des cellules importantes dans la protection de l’organisme contre les infections. Lorsque leur taux chute en dessous du seuil normal, l’organisme devient plus vulnérable aux maladies. Face à cette situation, il est important de connaître le rôle de ces cellules, quand s’inquiéter et les mesures à prendre en cas de baisse.
Sommaire
Qu’est-ce que les polynucléaires neutrophiles ?
Les polynucléaires neutrophiles, encore appelés neutrophiles, sont une catégorie des globules ou leucocytes présents dans notre organisme. Ils représentent environ 40 à 75% des leucocytes présents dans le sang. Ces cellules se démarquent par un noyau segmenté en plusieurs lobes, ce qui est à l’origine de leur apparence spéciale. Produits au sein de la moelle osseuse, les polynucléaires neutrophiles jouent un rôle important dans les processus de défenses immunitaires. Leur présence en nombre important dans la circulation sanguine est un indicateur important de l’état immunitaire de l’organisme.
Quel est le rôle des polynucléaires neutrophiles ?
Les polynucléaires neutrophiles jouent un rôle déterminant dans la défense immunitaire de l’organisme. Tout d’abord, en cas d’infection, ils réagissent rapidement après la pénétration de l’agent pathogène dans l’organisme. Ils se déplacent vers le site de l’infection, ingèrent et digèrent (c’est-à-dire phagocytent) les bactéries et autres micro-organismes nuisibles. Ils assurent après leur destruction par des enzymes spécifiques.
Aussi, les polynucléaires neutrophiles libèrent des substances antimicrobiennes qui assurent le contrôle et l’élimination de l’infection. En résumé, ces cellules offrent une réponse rapide qui est cruciale pour ralentir la propagation des infections dans l’organisme. Bien qu’ils aient une durée de vie courte, ils sont indispensables pour le maintien de la santé.
Quand s’inquiéter pour le taux de polynucléaires neutrophiles ?
Pour qu’ils soient efficaces, les polynucléaires neutrophiles doivent être présents dans le sang dans une certaine proportion. Lorsque le taux de ces cellules est inférieur à la normale, on parle de neutropénie. Dans ces conditions, l’organisme est exposé à un risque accru d’infections graves, car les neutrophiles ne pourront plus lutter efficacement contre les agents pathogènes. Normalement, le taux de neutrophiles dans le sang doit être compris entre 1500 et 7000/mcl. Chez les personnes caucasiennes, il oscille normalement entre 1200 et 3000/mcl sans être problématique. La baisse du taux de neutrophiles dans le sang devient inquiétante dans les situations suivantes :
- Entre 1500 et 1000/mcl : il s’agit d’une neutropénie légère ;
- Entre 1000 et 500/mcl : il s’agit d’une neutropénie modérée ;
- Inférieur à 500/mcl, il s’agit d’une neutropénie sévère, cas très critique.
Quelles sont les causes d’une baisse du taux de neutrophiles ?
La neutropénie peut être liée à plusieurs causes. Parmi les causes courantes figurent les infections virales qui peuvent affecter la production de ces cellules au niveau de la moelle osseuse. Certains traitements médicaux comme la chimiothérapie ou la radiographie peuvent aussi être considérés comme des causes, car ils affectent la production de cellules sanguines. Les maladies auto-immunes, les carences en vitamines B12 ou en acide folique ainsi que les troubles hématologiques peuvent également entraîner une neutropénie.
Que faire en cas de neutropénie ?
Tout d’abord, la neutropénie ne peut être constatée par un professionnel de la santé lors d’un contrôle du taux. Il revient donc à ce dernier de chercher la cause sous-jacente et d’évaluer la gravité de la situation. Le traitement à adopter dépend de la cause à l’origine. Parmi les options de traitement figure l’utilisation d’antibiotique pour traiter ou prévenir les infections. L’utilisation de médicaments pour stimuler la production des neutrophiles au niveau de la moelle osseuse est parfois recommandée.