Insuffisance rénale légère : les symptômes sournois qui passent souvent inaperçus

Insuffisance rénale légère : les symptômes sournois qui passent souvent inaperçus

L’insuffisance rénale légère se caractérise souvent par une détérioration de la fonction rénale. Cette dégradation de la physiologie des reins est parfois imperceptible, mais peut se mesurer par un léger recul du débit de filtration glomérulaire (DFG). Les symptômes peuvent donc passer inaperçus. Ce qui fait de l’insuffisance rénale une maladie chronique dont la prise en charge devient difficile lorsqu’elle est détectée. Cet article se propose de présenter les signes ou les symptômes sournois qui passent souvent inaperçus. Focus !

Insuffisance rénale légère : définitions et différents stades

L’insuffisance rénale se définit par une altération durable de la fonction rénale. Elle est principalement mesurée par le taux de filtration glomérulaire (DFG) et le rapport albumine/créatinine urinaire. En fonction du débit de filtration glomérulaire, on distingue 6 stades dans l’évolution de cette maladie rénale. Il s’agit :

  • stade 1 : DFG ≥ 90 mL/min/1,73 m² avec signes de lésion rénale (protéinurie, anomalies d’imagerie)
  • stade 2 : DFG de 60–89 mL/min/1,73 m², souvent asymptomatique
  • state 3A : DFG compris entre 45 et 89 mL/min/1,73 m²
  • stade 3B : DFG compris entre 30 et 44 mL/min/1,73 m²
  • stade 4 : DFG compris entre 15 et 25 mL/min/1,73 m²
  • stade 5 : DFG compris entre inférieur à 15 mL/min/1,73 m²

Les stades 1 et 2 correspondent au stade d’une insuffisance rénale légère où la fonction rénale n’est pas totalement altérée.

Quels sont les facteurs de risque et les causes de l’insuffisance rénale ?

Plusieurs causes ou facteurs de risques sont à l’origine de la détérioration des reins. Les principales causes de cette maladie rénale (chronique ou aiguë) sont :

  • le diabète ;
  • l’hypertension artérielle ;
  • la glomérulonéphrite ;
  • certains médicaments néphrotoxiques.

L’insuffisance rénale aiguë peut survenir après un choc vasculaire réduisant le flux sanguin rénal, entraînant une chute rapide de la filtration.

Insuffisance rénale : les symptômes sournois à ne pas ignorer

Comme toute maladie, l’insuffisance rénale se caractérise par un certain nombre de signes. Ces symptômes qui peuvent faire penser à une autre maladie lorsqu’ils sont associés à d’autres signes doivent mettre la puce à l’oreille. On peut citer :

  • une hypertension artérielle résistante : une tension qui reste élevée malgré un traitement adapté peut indiquer un début de dysfonction rénale ;
  • une protéinurie ou hématurie légère : des traces de protéines ou de sang dans les urines (foamy urine) signalent une atteinte des glomérules ;
  • la fatigue et la faiblesse : liées à une accumulation de toxines dans le sang et une légère anémie due à une baisse de la production d’érythropoïétine par le rein ;
  • des œdèmes discrets : rétention d’eau dans les jambes ou autour des yeux, traduisant une perméabilité vasculaire accrue et une filtration glomérulaire réduite ;
  • des troubles électrolytiques : un taux de potassium élevé (hyperkaliémie) peut survenir avant même les symptômes plus marqués de la maladie rénale ;
  • des modifications du débit urinaire : uriner plus ou moins fréquemment, surtout la nuit, reflète une altération de la concentration urinaire ;
  • des démangeaisons cutanées : l’accumulation de déchets azotés dans le sang peut causer une peau sèche et des démangeaisons.

Insuffisance rénale : les symptômes sournois à ne pas ignorer

Comment faire le diagnostic ?

Pour détecter la présence d’une insuffisance rénale, le diagnostic se pose grâce à diverses analyses que sont :

  • bilan sanguin : créatinine, urée, électrolytes (potassium, sodium) et DFG estimé ;
  • bilan urinaire : recherche de protéines ou de sang dans l’urine ;
  • imagerie : échographie rénale pour évaluer la taille et l’anatomie des reins.

Si vous avez réalisé un bilan sanguin, découvrez en cliquant ici, les causes et les conséquences d’un taux élevé de créatinine si vous êtes une personne âgée.

Quel traitement possible pour une insuffisance rénale légère ?

La prise en charge de l’insuffisance rénale dépend des objectifs à atteindre par le médecin. En effet, les traitements proposés peuvent permettre de :

  • prévenir la détérioration de la fonction rénale ;
  • contrôler l’hypertension artérielle (< 130/80 mm Hg) ;
  • corriger les déséquilibres métaboliques (potassium, phosphore) ;
  • retarder le passage à l’insuffisance rénale chronique terminale nécessitant dialyse ou greffe de rein.

Pour atteindre ces objectifs grâces aux divers traitements, le médecin doit prendre des mesures clés telles que :

  • le contrôle de la pression artérielle avec inhibiteurs du SRAA (IEC, ARA II) ;
  • l’adaptation des médicaments néphrotoxiques ;
  • le régime modéré en protéines et en sodium, surveillance du taux de potassium via régime ou résines échangeuses d’ions ;
  • le suivi régulier tous les 3–6 mois pour quantifier la progression du stade de la maladie.

Quand consulter un médecin ?

Quand consulter un médecin ?

Il est crucial de consulter un néphrologue si, malgré ces mesures, on observe un baisse rapide du DFG ou une hyperkaliémie sévère résistante au traitement. La présence d’œdèmes généralisés ou hypertension mal contrôlée, l’oligurie ou les nausées intenses sont autant de situations qui doivent vous amener à consulter un professionnel de la santé.

En définitive, une détection précoce de l’insuffisance rénale légère permet d’intervenir avant que la maladie rénale n’évolue vers un stade terminal nécessitant dialyse ou greffe. Restez attentif à ces symptômes apparemment banals : ils constituent souvent les premiers signaux d’alerte d’un dysfonctionnement des reins.

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