Ganglions qui grossissent dans le cou : alerte ou simple infection ?

Ganglions qui grossissent dans le cou : alerte ou simple infection ?

Avez-vous les ganglions du cou qui grossissent ? Ces ganglions lymphatiques peuvent gonfler pour de multiples raisons. En effet, des infections bénignes ou des pathologies plus sérieuses comme des cancers ou des maladies chroniques peuvent en être les causes. Mais, dans la majorité des cas, il s’agit d’une réaction immunitaire normale face à une infection virale ou bactérienne, et les ganglions rétractent une fois la guérison survenue. Toutefois, certains signes doivent alerter : des ganglions durs, indolores, persistants plus de six semaines, associés à de la fièvre inexpliquée, à une perte de poids ou à des sueurs nocturnes, etc. Cet article détaille les causes courantes, les symptômes d’alerte et les démarches diagnostiques pour distinguer une simple infection d’une pathologie grave.

Qu’est-ce qu’un ganglion lymphatique ?

Les ganglions lymphatiques sont de petits organes en forme de haricot qui filtrent la lymphe. Par définition, la lymphe est un liquide qui contient essentiellement des globules blancs dont la principale fonction est la sauvegarde de l’intégrité de l’organisme. Plusieurs centaines de ganglions se trouvent dans tout le corps, avec une concentration importante au niveau du cou, des aisselles et de l’aine. Ils sont donc indispensables pour la bonne santé et le bien-être de l’individu.

Ce sont les lieux de stockage des globules ou lymphocytes capables de défendre l’organisme contre les agressions microbiennes. De ce fait, lorsqu’ils détectent un agent pathogène, un virus, une bactérie ou une toxine, ils se remplissent de lymphocytes et gonflent, phénomène appelé adénopathie ou lymphadénite.

Pourquoi les ganglions gonflent-ils souvent ?

Le gonflement des ganglions est le plus souvent le signe d’une infection de l’organisme. En effet, pour lutter contre l’entrée d’un agent pathogène dans l’organisme, les globules blancs, immunocompétents, sensibilisés et activés, se multiplient activement. Cette multiplication des globules blancs (lymphocytes, macrophages, monocytes, etc.) fait augmenter leur nombre, d’où le gonflement des ganglions situés non loin du foyer de l’infection. Ainsi, les causes les plus courantes du gonflement des ganglions sont :

  • les infections virales ;
  • les infections bactériennes ;
  • les infections localisées.

Gonflement des ganglions du cou : Causes fréquentes

La cause la plus fréquente est une infection virale (rhume, grippe, mononucléose) ou bactérienne (angine streptococcique, infection dentaire). Une mycose buccale sans traitement peut également être à la source du gonflement des ganglions du cou. Les ganglions deviennent alors souvent sensibles au toucher et peuvent être accompagnés de fièvre, de maux de gorge et de fatigue. De plus, une inflammation des voies respiratoires supérieures ou une otite peut entraîner un gonflement des ganglions cervicaux. De même, des infections cutanées comme une folliculite du cuir chevelu provoquent une adénopathie locale.

Par ailleurs, certains médicaments ou maladies auto-immunes (lupus, polyarthrite rhumatoïde) peuvent déclencher une inflammation des ganglions, parfois sans fièvre notable. D’autres causes, mais moins fréquentes, sont les lymphomes (Hodgkin et non-Hodgkin). Des métastases d’un cancer de la tête, du cou ou du sein peuvent aussi se traduire par des ganglions indolores, fermes et persistants.

Gonflement des ganglions du cou : Quand s’inquiéter ?

Gonflement des ganglions du cou : Quand s’inquiéter ?

Bien que le gonflement des ganglions ne soit pas une situation alarmante, certains signes doivent néanmoins vous alerter. On peut noter :

  • la durée ;
  • la consistance ;
  • la taille du gonflement.

En effet, lorsque le gonflement d’un ganglion du cou persiste au-delà de six semaines sans régression spontanée, vous devez consulter un médecin pour un diagnostic plus poussé. De plus, les ganglions dursfixes et indolores peuvent s’avérer suspects, de même que les ganglions du cou dont la taille est supérieure à 2 cm de diamètre. Un autre signe anormal est l’agrandissement simultanément de plusieurs ganglions.

En dehors de ces signes alarmants, d’autres symptômes peuvent également tirer sur la sonnette d’alarme, à savoir :

  • la fièvre inexpliquée ;
  • la perte de poids ;
  • les sueurs nocturnes ;
  • la fatigue persistante.

Enfin, une localisation inhabituelle du ganglion s’avère aussi alarmante. C’est le cas des ganglions sus-claviculaires particulièrement alarmants qui sont souvent en lien avec des maladies abdominales ou pulmonaires.

Ganglions qui grossissent dans le cou : diagnostic et prise en charge

Pour déterminer si le gonflement des ganglions du cou est bénin ou alarmant, une consultation médicale s’impose. En effet, un examen clinique minutieux permet de palper les ganglions et de rechercher d’autres signes (angine, infection cutanée, splénomégalie). Votre médecin vous interrogera sur la durée, la douleur et les éventuels symptômes associés. Ce qui lui permettra de poser un premier diagnostic. Avez-vous mal à gorge ? Il peut s’agir d’une angine blanche. Découvrez en cliquant sur le lien suivant, comment soigner une angine blanche efficacement.

En plus, de la consultation médicale, des examens complémentaires peuvent être effectués afin de poser un diagnostic complet et précis. Au nombre de ces examens cliniques, on peut citer :

  • la prise de sang pour la numération formule sanguine (NFS), CRP, sérologies virales (EBV, VIH) et marqueurs inflammatoires ;
  • l’imagerie telle qu’une échographie cervicale pour évaluer la taille, la structure et la vascularisation des ganglions ;
  • une biopsie : cytoponction à l’aiguille ou exérèse ganglionnaire en cas de doute persistant ou de suspicion de cancer.

Quels traitements après le diagnostic ?

Le traitement dépend de la cause : antibiothérapie pour les infections bactériennes, antipyrétiques et repos pour la plupart des infections virales, et orientation vers un hématologue ou un oncologue pour les cas malins. En cas de lymphome, la chimio-radiothérapie et parfois la greffe de moelle osseuse sont envisagées.

La majorité des ganglions qui grossissent dans le cou reflètent une infection bénigne et se résorbent spontanément. Cependant, certains signes d’alerte — persistance, dureté, absence de douleur et symptômes généraux — doivent pousser à consulter rapidement. Un bilan médical complet, alliant examens cliniques, biologiques et parfois biopsiques, est essentiel pour différencier une simple réaction immunitaire d’une pathologie grave, permettant ainsi une prise en charge adaptée et rassurante.

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